Après un printemps aussi calme qu'inattendu avec la soudaine crise sanitaire, le secteur d'immobilier s'attend à un été particulier en termes de transactions.
Sources: P. Leonardi et M-E Rebts pour Le Soir du 1er juillet
Les acheteurs en sont les premiers témoins, depuis la réouverture des agences immobilières le 11 mai dernier, on constate une ruée sur les biens -en particulier les maisons et appartements avec espace extérieur-, et ce partout dans le pays. L'immobilier résidentiel étant un achat de première nécessité, les trois mois d'inactivité se sont tout simplement soldés en une reprise d'autant plus importante en mai.
À quel été faut-il s’attendre pour les transactions immobilières ? Bien malin celui qui pourra répondre avec certitude. Il est toutefois possible de faire plusieurs hypothèses probables:
Habituellement, l'été est synonyme de creux de l’activité entre mi-juillet et fin août, notamment parce les congés de chacun n'en font pas nécessairement la meilleure des périodes pour réaliser une transaction immobilière. Toutefois, puisque les vacances de nombreux Belges ont été annulées, reportées, ou simplement délocalisées dans des contrées plus proches, les professionnels du secteur s'attendent à ce que cette accalmie soit moins forte qu'habituellement.
Les notaires estiment néanmoins une diminution de leur charge de travail à cette période avec peu de signatures d'acte durant les mois de juillet et août. Cette période correspondant simplement à la période où aucun compromis n'a pu être signé durant le confinement -mais trois mois plus tard. Jusque là, logique.
Enfin, depuis le déconfinement, l'offre de biens en vente est bien moins élevée que la demande: beaucoup de maisons et d’appartements qui étaient disponibles depuis plusieurs mois ont fini par trouver acquéreurs et les vendeurs préfèrent aujourd’hui attendre avant de se séparer de leur bien. Cette différence peut entraîner une hausse des prix (et non pas une diminution contrairement à ce que les médias relayaient durant le confinement), mais aussi une certaine frustration de la part des candidats-acquéreurs.
Quoi qu’il en soit, une cinquième donnée à prendre en compte: si le printemps restera toujours la meilleure période pour vendre (avec beaucoup de biens sur le marché, concurrence élevée et donc prix plus élevés eux aussi), l’été est aussi l’une des meilleures périodes pour acheter (l'offre est moindre de même que la demande et l'on peut donc davantage négocier). En conclusion, si vous en avez l'occasion, il y aura peut-être quelques bonnes affaires à réaliser en immobilier cet été.
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